Le 10 mai 2023, en présence du Président de Région Ary Chalus et du Maire de Vieux-Habitants Jules Otto, le City Stade de Cousinière a été inauguré. Ce terrain multisport est un équipement de proximité pour toutes les familles habissoises. Ce terrain porte le nom de Bernadin LANCASTRE, mon grand-oncle. J’ai eu la chance de pouvoir rédiger son portrait et de le lire. Dans cet article découvrez la vidéo de mon intervention réalisée par Max Darlis et le portrait que j’ai écrit.

Il n’a pas été facile de trouver des informations sur Bernadin Lancastre, Un habissois discret
et agriculteur émérite. Il est né le 20 décembre 1895 à la section de Bachelier à Cousinière. Il
a été reconnu à la mairie de Vieux-Habitants par le 1 er adjoint au Maire, Monsieur Jules
Lacour. Il est le fils de Victor Léon Lancastre et De Belcom Thérèse dites Victoire qui a
quitté ce monde à 102 ans. Il avait aussi trois frères dont, Orens Edmer Lancastre qui était le père de notre grand-père Feu Adrien LANCASTRE.

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Ce dernier, aurait pu nous donner des informations supplémentaires sur son oncle qu’on
appelait « Ton din ». Je crois profondément que tous les membres de notre famille de l’autre
côté dirons-nous, nous regardent aujourd’hui et sont fiers, que les 9 lettres de notre nom de
famille soient honorées et gravée dans les esprits de tous ceux qui viendront désormais sur le city stade de Cousinière, Bernadin Lancastre.

Levez la tête et imaginez cet endroit avec Bernadin Lancastre et ses outils d’agriculteur, à
cultiver du manioc sur ce terrain qui porte et continuera de porter son nom.
En effet, nous avons découvert, que Bernardin Philogène Lancastre était un planteur de
manioc et qu’il le transformait en farine. De nombreux Habissois, Baillifiens, Saint-Claudiens
venaient ici à Cousinière pour récupérer la farine de manioc produite grâce à la plantation de
ce dernier et nourrir leurs familles. Cinquième plante la plus consommée au monde, le manioc
est une racine riche en glucides, qui apporte beaucoup d’énergie à qui la consomme ! Un trésor du
potager possédant de nombreux bienfaits pour les sports d’endurance. Ce n’est peut-être donc
pas un hasard, si cette terre devienne aujourd’hui un lieu où tous les sports cohabiteront, tant la terre est habitée par la force du manioc.

On dit de lui qu’il était un garçon réservé et prudent, faisant parfois preuve de froideur et de
distance, mais qu’il avait le cœur sur la main. Un masque qui lui servait certainement, à

cacher sa grande sensibilité. On dit de lui encore aujourd’hui :
« Tout moun zabitan té inmé misié la-sa »,
« y té gentiy toubolman ».
« y té ka ba moun farin pou ayin dé parfwa ».

On dit de lui qu’il s’appuyait sur son intelligence et sa logique imparable pour réussir dans la
vie. Un habissois modèle et travailleur qui ne jurait que par ses capacités de travail et sa
discipline. Dans la vie, il avançait lentement, mais sûrement. C’est d’ailleurs ainsi qu’il
réussira dans presque tout ce qu’il a entrepris et ce jusqu’à son dernier souffle à 94 ans le 5 juin 1989.

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