Du 24 juillet au 31 juillet 2022, les foulées de Bayif ont signées leur grand retour dans la Ville de Baillif. Unique dans la Caraïbe, la manifestation sportive est la seule compétition de course à pied hors stade, à étapes, dans l’archipel guadeloupéen. Durant 8 jours cette petite ville du Sud-Basse-Terre, est devenue internationale.
Evènement phare de cette ville d’environ 6000 habitants, Les Foulées de Bayif ont animées toute une ville, durant une semaine. Organisées, en un temps record, la municipalité, le Citizen Club et le CCAS, ont mis les bouchées doubles pour répondre aux exigences organisationnelles d’un tel évènement. 84 participants, ont pris le départ. Une dizaine d’abandons constatés. Internationale, car le Vénézuela et l’Equateur étaient représentés.
Découvrir Baillif, ses collines et ses chaleureux habitants
C’est sur des parcours, allant de 4,5 km à 7,5 km, que les compétiteurs se sont exprimés sur le bitume des routes baillifiennes. Dès les premiers kilomètres, les jambes sont sollicitées, dans les montées pointues. Car, il faut avouer, que participer aux Foulées de Bayif, c’est choisir de gravir des mornes. (Ndlr: n.m.. Aux Antilles, toute hauteur de forme arrondie). Des mornes, d’une intensité, hors du commun, rendant cette compétition unique dans la Caraïbe, seule compétition de course à pied hors stade, avec des étapes sur le territoire de la Guadeloupe.
Chaque morne a son caractère, et son histoire se déroule pas à pas sous les pieds avançant sans relâche sur les chemins de la ligne d’arrivée. Cette ligne d’arrivée, paraissant inatteignable mais qu’on souhaite absolument franchir, sinon c’est la disqualification assurée. Ceux qui participent, savent que l’important c’est de boucler les foulées, tant les étapes, sont corsées.
Tout au long du parcours, les collines se dessinent sous nos yeux émerveillés, par cette nature luxuriante que l’on croirait presque déranger. La sérénité qui y règne, nous laisse sans voix et on ne peut s’empêcher de réaliser que nous vivons sur une très belle île. Baillif porte en elle la créativité, avec le Chevalier Saint-Georges, porte en elle, l’amour du travail, avec les agriculteurs qui y font leurs cultures. A noter, que la ville est la championne régionale des arbres fruitiers.
Nonobstant, l’effort des coureurs et des marcheurs, ce fut un réel plaisir de découvrir la Ville et ses habitants, particulièrement attachants. Ils prenaient le temps d’encourager et étaient fortement intéressées par l’évènement. Des encouragements jusqu’au dernier participant, entendant dans son essoufflement sans fin : “Vous pouvez finir, vous y êtes presque “. C’est quelques mots, suffisaient à la motivation parfois perdue, dans la vallée des jambes endolories par les mornes.
Faire vivre les quartiers, la mission des Foulées de Bayif
Chaque étape, un village ephèmère prenez vie, au sein des quartiers. L’occasion de faire découvrir les talents locaux, les produits de notre terroir et engager aussi des discussions autour de conférences-débats, rondement menées par les spécialistes. Il ne faut surtout pas oublier la musique qui a bercé nos oreilles, durant toute la manifestation.
Loic-Louis Mondésir, vainqueur de l’édition 2022
Si certains, sont venus pour le plaisir, d’autres sont venus en compétition. Vainqueur de l’édition 2019, le Martiniquais, Loic Louis- Mondésir a remporté incontestablement cette édition. Avec ses compagnons de route, Yohan Daubahadour et Eduardo Patino Gonzalez, ils sont restés à la tête du classement. De quoi, tenir le public en haleine et créé, un vrai dynamisme. L’autre duel apprécié, était celui des deux femmes en tête du classement général. Sunilda CALME et Roxane THERY, qui ont bien méritées leurs récompenses.
Orchestrés par la Ville de Baillif et ses partenaires, Les Foulées de Bayif ont été, chaque jour, chronométrées par les experts de la Course à pied : Chrono Univers qui ont donné les temps avec une rapidité incontestable.
J’ai participé à cette édition : dossard 82 !
En effet, j’ai été l’une des participantes. Avec mon dossard 82, j’ai terminé, dernière au classement général. Ce qui n’est pas surprenant, car, il faut se préparer pour participer ! (Toute l’année). Ne faites pas comme moi. Je n’avais, seulement 1 mois, d’entrainement dans les jambes. Ce n’était pas le plus important, car, j’étais venue pour voir jusqu’où, je pouvais aller mentalement et j’ai réussi. Je suis fière et je peux dire : “J’ai fait les Foulées de Baillif” !
Stécy LANCASTRE
Journaliste, experte en développement éditorial
Crédits Photo : W.Fresh Photography