Née en Guadeloupe, étudiante à Paris, expatriée au Québec depuis 2009, Elodie Postel a embrassé la liberté en saisissant sans hésitation l’opportunité entrepreneuriale.

 

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Dans l’allée Ontario, à Montréal, l’été est bien et bel installé. Le soleil est au rendez-vous, les arbres reprennent des couleurs et les parcs sont bondés de monde. Nul doute, les Canadiens sont heureux de ce retour ensoleillé qui va durer jusqu’à septembre. C’est dans le resto-bar Grenade que nous avions rendez-vous avec Elodie Postel dans cette rue d’Ontario bien vivante ce jour-là.  

 

Assise en terrasse du bar, Elodie Postel tente de nous joindre. Mais nous sommes là. Maré tet couleur madras, elle nous accueille souriante, pas du tout stressée en apparence par l’interview que nous allons mener ensemble. Sur les chapeaux de roues, nous commençons. Elodie Postel nous raconte son parcours, ses motivations avec un accent québécois qu’elle a adopté, saupoudré d’un créole piquant !

 

“Ma culture m’accompagne tout le temps”.

Guadeloupéenne, Elodie Postel a grandi dans la ville de Sainte-Rose entourée de sa mère, de ses tantes et grands-mères. Elle raconte comment ces femmes ont influencé sa vie. “Elles m’ont donné tous les outils dont j’avais besoin pour vivre une vie riche, heureuse et pleine de bonheur”. De la Guadeloupe, elle garde tout dit-elle. “Même si je n’y vais pas souvent, je suis la Guadeloupe, ma culture m’accompagne tout le temps”.

 

À l’heure des études, Elodie Postel intègre un parcours en mathématiques. Finalement elle change de branche. C’est dans la très réputée École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette qu’elle passera six années afin d’obtenir le grade d’architecte.

 

Elodie Postel est arrivée au Québec en 2009, avec sa fille. Des voisins québécois en région parisienne racontent leur pays. Des mots qui se transformeront vite en un voyage découvert en 2008. Soit un an avant son arrivée au pays de l’érable. Très vite elle s’adapte à sa nouvelle vie et trouve des postes dans son domaine : l’architecture.

Six ans de salariat dans plusieurs boites qui se solderont par un licenciement économique, Elodie Postel ne s’est pas laissé envahir par le doute. Pas le temps. Et surtout pas le temps de se reposer sur ses lauriers. Elodie réfléchit et se sent prête à changer de cap.

“Au Canada, ils ont l’envie et l’état d’esprit pour entreprendre”

Un soir en rentrant chez elle son mari lui dit : “Tu imagines tu crées une agence de superhéros qui viendrait en aide aux firmes d’architecture dans le besoin”.  Bingo ! “Il a vu très juste, c’est exactement ce que je voulais faire, développer la créativité à foison”, explique-t-elle. En 2016, elle lance SOS ARCHIS ! Son équipe est composée aujourd’hui de professionnels qui soutiennent ponctuellement des entreprises dans le rush et ont un besoin spécifique pour une période donnée.

“Nous ne travaillons pas ensemble, nous collaborons”

Concepteurs, modélisateurs, techniciens, dessinateurs Elodie Postel a mis en place une brigade volante en architecture. La première au Québec. En plus de cette brigade, Elodie Postel a aussi ouvert son cabinet d’architecte, sous le nom : Elodie Postel Architecte.

“Avec mon équipe, nous ne travaillons pas ensemble, nous collaborons”, Elodie Postel met un point d’honneur à le rappeler. “Je ne voulais pas seulement faire le métier d’architecte, je voulais être architecte”. Car, pour Elodie, être architecte, c’est être un concepteur et un gestionnaire d’entreprise. J’ai démarré en 2016, ce n’est qu’en 2017 que je me suis vraiment rendue compte que j’étais entrepreneure, dit-elle avec encore un peu d’étonnement dans la voix.

 

Curieuse, courageuse et surtout aventureuse, cette architecte pas seulement dans les mots, mais dans l’attitude s’est aventurée avec passion dans l’entrepreneuriat et affirme : “Être entrepreneur c’est travailler à réaliser son rêve avec les autres”.

 

Stécy LANCASTRE

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