Elle croit au pouvoir de l’éducation qui élève et rend plus fort. Cette passionnée de la Caraïbe ne recule devant rien. De tout ses combats, celui qui marquera fortement ces deux prochaines années est son engagement politique. Avec ses expériences remarquées en la matière, Axelle Kaulanjan se présente à l’élection municipale de la ville de Petit-Canal prévue pour 2020. Rencontre.

 

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Nos premiers contacts avec Axelle Kaulanjan remontent à trois ans. À l’époque, l’emblème de son cabinet de conseil et d’empowerment, féminin Caribbean Boss Lady nous avait interpellés. S’affirmer, se lancer, être fière de ses valeurs, se réaliser. Axelle Kaulanjan passe au peigne fin tous les doutes qui peuvent entraver la réussite d’une femme. Tous les doutes qui l’empêchent de se hisser au rang de Boss Lady.  

Dès lors, nous avons commencé à suivre ses aventures sur les réseaux sociaux, jusqu’à notre première rencontre sur le lancement d’Objectif Boss Lady en janvier 2018. Un podcast mensuel pour les femmes qui entreprennent. Ce projet, elle l’a imaginé et lancé avec Mylène Colmar son amie et alliée de toujours. Reprendre sa place dans la société, effacer le concept de potomitan oui ! Un monde tout féminin ? Non elle n’en veut pas ! Elle envisage plutôt un monde avec des femmes qui se positionnent avec foi.

 

“Avec CBL je suis dans le partage et la pédagogie. Je crois en l’éducation par l’exemple”

Son cabinet de conseil Caribbean Boss Lady (CBL) est la porte d’entrée dans l’univers déterminé de la Canalienne qui a décidé de devenir la voix de toutes celles qui ont encore peur de s’affirmer. Car, être une femme n’est pas et ne doit surtout pas être un handicap. “Avec CBL je suis dans le partage et la pédagogie. Je crois en l’éducation par l’exemple. Nous avons ce leadership on ne peut pas se contenter des places que l’on veut nous donner. Il faut exercer ses compétences”, ajoute-t-elle.

 

“Caribbean Boss Lady m’a permis d’asseoir mes combats et de me concentrer sur ses derniers”,

 

Élevée dans une famille modeste, le travail de l’effort Axelle l’a expérimenté durant sa jeunesse heureuse dans le Nord Grande Terre. Ne pas se laisser abattre, se relever en toutes circonstances, ses paroles ont traversé la vie de l’enfant, de l’adolescente qu’elle était. Et ont incontestablement bâti la femme solide qu’elle est devenue. “Caribbean Boss Lady m’a permis d’asseoir mes combats et de me concentrer sur ses derniers”, déclare-t-elle.

En mai 2018, Axelle Kaulanjan s’est rendue avec une délégation en Haïti au Sommet international des Femmes du Numérique

Partie à Paris pour poursuivre ses études en philosophie, dans sa vie étudiante, Axelle Kaulanjan tisse un réseau important avec la communauté haïtienne. Graine de journaliste, elle contribue au journal étudiant et y écrit un billet sur l’emblématique groupe T-Vice. Les retours sur ce dernier sont sans appel. Elle se fait remarquer pour sa plume et devient LA journaliste de tous les spectacles haïtiens qui se jouent dans la capitale. Un métier, qu’elle continuera à exercer par la suite. 

 

Ses premiers contacts avec Haïti démarreront ici. Un pays dans lequel elle finit par s’installer durant trois années. “J’étais partie en vacances à Haïti, je suis retournée y vivre”. Des vacances durant lesquelles elle a l’opportunité d’interviewer le ministre du Commerce et de l’Industrie. Ce dernier est séduit par cette visionnaire qui partage un engouement prononcé pour la Caraïbe. Tout comme lui. En quelques mois, elle monte une direction de communication au sein de ce ministère. “Il faut être réactive en Haïti, humble, à l’écoute, il faut s’adapter”, raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle retourne régulièrement sur sa terre d’adoption. Elle porte sa voix, notamment lors de conférences organisées dans le pays.

“Il faut redonner à son pays ce qui nous a permis d’avoir”

En évoluant professionnellement en Haïti, Axelle a mieux apprécié son retour sur son île natale. “J’ai mieux compris pourquoi je n’ai pas réussi en Guadeloupe, en allant à l’étranger”. Retourner en Guadeloupe a toujours fait partie de ses priorités. Elle avait envie d’exercer ses compétences et son talent en Guadeloupe. “Il faut redonner à son pays ce qui nous a permis d’avoir”.

Nous l’avons dit, Axelle Kaulanjan ne recule devant rien. Elle conseille, elle entreprend et met ses idées en action. Tout en dirigeant le cabinet du maire de Saint-François, Axelle Kaulanjan est en lice pour l’élection municipale de la Ville de Petit-Canal.

“Petit-Canal doit atteindre l’excellence rurale”

Son mouvement “Balan O Kannal” entend bien faire rayonner Petit-Canal à l’échelle de la Guadeloupe. “Ce n’est pas parce que nous sommes une petite commune que nous devons nous contenter du minimum, nous devons atteindre l’excellence rurale”. Axelle Kaulanjan se positionne dans ce combat et le vit au quotidien. “Je suis au contact de la population tous les jours, une confiance, ça se mérite”.

Sa candidature ne laisse pas indifférente. Une femme, jeune, cela inquiète. Des pressions, des intimidations elle les essuie quotidiennement dans ce milieu majoritairement masculin. La politique, elle l’a côtoyée depuis l’âge de 19 ans et ce n’est certainement pas dans son combat politique qu’elle va se démonter. Bien au contraire. “On a une responsabilité envers notre génération”, souligne-t-elle. Cabinet de conseil, podcast inspirant, directrice de cabinet, candidate à une élection, Axelle Kaulanjan est dans la concrétisation de ses valeurs et excelle avec élégance.

 

Stécy LANCASTRE

crédit photos : SIFNUIH2018/Chokarella

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