Matières, couleurs, formes et voyages sont le quotidien de Yorhann Emmanuel Alexander, styliste. Découverte d’un artisan de la mode.

 

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Une touffe qui ne laisse pas indifférent.e. Une touffe d’histoire, de mixité et surtout martiniquaise. Yorhann-Alexander arbore fièrement ce qui définit au mieux ses origines. Dès son plus âge, son penchant pour la mode ne passe pas inaperçu. “Je m’habillais toujours différemment au lycée”, raconte-t-il. Lui, c’est le styliste personnel de Kévin Prone, chanteur lyrique Martiniquais.

Baccalauréat scientifique en poche, une année en licence biologie qui n’aura pas révélé en lui une âme de scientifique, mais qui a plutôt servi à le pousser un peu plus sur les chemins colorés de la mode, Yorhann Emmanuel s’envole en 2011 pour Paris. Il le sait, Paris va lui apporter tout ce qu’il recherche dans l’univers de la mode.  

 

“La mode est un business, habiller une star ou un mannequin pour une marque est un business qui demande beaucoup de soi”.

 

En parallèle de ses études de lettres modernes, il suit des formations auprès des plus grands. En 2013, il commence à se former. C’est au côté de Jean-Paul Paula qu’il a découvert le stylisme. “Cette expérience a confirmé mon désir d’exercer dans ce domaine.” Habiller pour des projets de magazines, de campagne publicitaires fut sacrément formateur pour le jeune homme fortement connecté à ce monde. Colorimétrie, matières, communication, allure et attitude ont été enseignées au Martiniquais désireux d’apprendre et surtout d’entreprendre.

 

Et c’est exactement ce qu’il fait depuis toutes ces années : entreprendre. “La mode est un business, habiller une star ou un mannequin pour une marque est un business qui demande beaucoup de soi, explique-t-il. “Courir dans tout Paris pour chercher un bustier pour Rihanna fut l’une des choses les plus folles que j’ai faites dans ce métier”. Une expérience professionnelle vécue grâce à sa présence dans les rangs de Laetitia Kandolo. Avec elle, il participe au style de Fally Ipupa ou encore Aya Nakamura.

“Tu ne peux pas prétendre travailler dans la mode sans connaître sa sociologie, son histoire, la logique du business derrière”.

Ces anecdotes sur ses missions, Yorhann Emmanuel en a plein et prend plaisir à les raconter. Car c’est ce qu’il anime. En rejoignant l’atelier de Sarah Diouf une businesswoman sénégalaise et créatrice de la marque Tongoro, Monsieur Alexander découvre le made in Africa. Depuis, il l’a accompagnée en Afrique du Sud et suit de très près ses conseils pour devenir un excellent conseiller en image. Nous pouvons déjà lui attribuer le titre de l’excellence, puisqu’on l’a choisi pour être le conseiller en image de l’élection de Mister Ambassad’Or.

Il est partout et se fait une place dans le milieu. À 25 ans, Yorhann Emmanuel s’est engagé dans un master en marketing de luxe. “Tu ne peux pas prétendre travailler dans la mode sans connaître sa sociologie, son histoire, la logique du business derrière”. Une citation très juste qu’il a statué sur Facebook et explique très clairement son choix d’entrepreneur-étudiant.

Stécy LANCASTRE

crédit photos : Sébastien Perron

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