Vous êtes nombreux à me demander : ” Mais Stécy à quand ton interview sur Teddy ? “. Il faut savoir qu’elle a bien été publiée dans le journal pour lequel j’ai travaillé durant deux mois: Le Courrier de Guadeloupe. C’est donc avec beaucoup d’émotions, que je vous propose de découvrir le portrait que j’ai réalisé suite à l’interview que j’ai obtenu avec Teddy Riner. Sous l’impulsion de mon rédacteur en chef, Pierre Edouard Picord, mon mentor au “Courrier de Guadeloupe”que je vous invite chaudement à acheter( en vente dans toutes les stations services et librairies). Je remercie encore une fois ton père Moise, tes tantes Louise, Louisette et Liliane Riner qui m’ont accueilli avec tellement d’amour…

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La petite maison familiale des Riner est en fête, à la veille du retour triomphant du fils prodigue des Jeux Olympiques de Rio, ce jeudi 25 août. Aux portes de la Vallée de Beaugendre à Vieux-Habitants, les oncles, les tantes et le père de Teddy sont assis autour de la table. Racontant des anecdotes. Parmi elles, ils se sont souvenus de Brunette Riner, leur mère décédée en 2008. Très fière de son petit-fils, elle venait à certaines messes du dimanche en arborant un tee-shirt où était marqué : « Allez Teddy ! ».

Au milieu des souvenirs et des éclats de rires, du haut de ses 2 m 04, Teddy les regarde depuis un grand poster accroché sur l’une des portes.  « C’est vrai, c’est devenu une star planétaire, mais Teddy, c’est notre enfant ! Et je le regarderai toujours ainsi », lance avec ferveur sa tante Louise. Son père Moïse, confortablement installé dans ce cercle familial, rit à toutes les histoires drôles de ses sœurs. « L’enthousiasme des Habissois est immense cela me plaît énormément » confie son père.

Le surlendemain, c’est sur la place de la Victoire de Pointe-à-Pitre que nous avons rencontré Teddy Riner, après son bain de foule à l’aéroport et la cérémonie donnée en son honneur à Lamentin.

« Mon premier réflexe quand j’arrive en Guadeloupe, c’est de prendre un bain de mer, de rivière aussi, je parle évidemment de celle de Beaugendre à Vieux-habitants », confie-t-il au Courrier de Guadeloupe, tout sourire. « C’est à l’étranger que je parle le plus de notre archipel je ne peux m’empêcher de l’évoquer, la Guadeloupe est en moi »

Une ambiance familiale vitale

Grand fan du bokit et des mangues qu’il prend plaisir à cueillir dans le jardin familial, le judoka nous confie son amour pour la cuisine antillaise. « Je suis loin, mais je fais tout venir par la poste. Boudins, fruit à pain, bananes plantains et même le piment. Ma façon de cuisiner est antillaise, c’est pour cela que ça sonne tout le temps à la porte de chez moi ! (Rires) »

Moïse et son fils ont une relation fusionnelle qui saute aux yeux. « Je l’ai gâché c’est trop tard Papa.» soupire Teddy Riner. Au bout de son bras tendu, le colosse montre à son père son jean taché. Les épaules tombant sous le poids de la déception, il laisse paraitre l’enfant toujours sensible à l’avis de son père.

Après quatre années de préparation aux Jeux Olympiques, Teddy Riner ne pense plus aujourd’hui au tatami, et encore moins à ses adversaires. Le double champion olympique et octuple champion du monde souhaite souffler auprès des siens. Teddy sait exactement ce qu’il va faire de ses vacances « o péyi » : « Je vais bien manger aux côtés de ma famille. » dit-il en se touchant le ventre. « Teddy c’est un type super sympa, toujours à l’écoute», affirme Bryan Riner, son cousin qui a accepté de l’épauler dans son marathon de rendez-vous. Bon vivant, il a passé le reste de son temps  à charrier ce dernier.

Un aéroport Teddy Riner ?

Une pétition a été lancée pour que l’aéroport pôle Caraïbes change de nom en Teddy Riner, une nouvelle décriée. Qu’en pense le principal intéressé ? « Je trouve ça positif, c’est une fierté, je trouve cela mignon que les gens militent pour moi, le pays me porte ! »

A l’avenir, Teddy aimerait beaucoup ouvrir son propre club de judo. « Je veux aider les jeunes d’ici, j’ai de l’ambition pour eux, je cherche encore comment porter ma pierre à l’édifice. » D’après lui, la vie en Guadeloupe est à double sens. « Je sais que les jeunes choisissent plus souvent la facilité, ils gâchent leur talent insoupçonné. » confie t-il.  D’un côté la jeunesse s’entretue, mais de l’autre nous sommes richement bénis par cette nature immaculée et notre patrimoine  est une force qu’il faut chérir pour la faire rayonner encore plus.

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